Hello all,
Nous revoilà après une absence de cinq jours pour cause de safari dans le Parc Kruger. Nous ne nous sommes pas fait bouffer par un lion, n’en déplaise à certains, nous étions seulement privés d’internet. Un peu normal en pleine brousse, nous direz-vous. Et le pire, c’est que ça ne nous a même pas manqué, il faut dire aussi que l’endroit est juste fantastique.
La réserve a été créée à la fin du 19è siècle par Paul Kruger. À cette époque, celle de la Compagnie Hollandaise des Indes Orientales (rappelez-vous vos cours d’histoire de 5è), les animaux étaient abondamment chassés par les Boer, les descendants des colons hollandais, qui voulaient étendre leurs zones de culture. Ce bon vieux Paul a eu l’idée de créer une réserve naturelle pour préserver cette faune sauvage. Bien lui en a pris puisqu’aujourd’hui, le parc qui avoisine les 20 000 Km2, est un pourvoyeur d’emplois et créateur de revenus touristiques précieux pour la région et le pays. – Fin de l’instant Wikipédia –
Qu’on soit amateurs d’animaux ou pas, l’endroit est littéralement dépaysant. Dès la porte d’entrée franchie, on se retrouve catapulté dans le décor du Roi Lion. Impalas, girafes, zèbres, gnous, buffles, lions, rhinocéros, hippopotames, éléphants, autruches, koudous, hyènes, phacochères : à un ou deux animaux près, nous avons refait le casting du film. Notre Suzuki Alto tout terrain n’a eu aucun mal à affronter les 2500 km de routes et de pistes, même si des fois elle tremblait tellement qu’on la surnommait le sex-toy !
Nous avons passé quatre nuits dans quatre camps différents. De Skukuza au sud à Olifants au nord en passant par Lower Sabie sur le bord de la rivière et Satara sur le territoire des lions. L’occasion de découvrir des paysages totalement différents d’une journée à l’autre. Nous avons trouvé dans chaque camp tout le nécessaire : supérette, cuisine, douches chaudes, draps propres, barbecues, restaurants, stations essence… Le seul regret que nous pouvons avoir c’est le manque d’authenticité des restaurants, surement pour satisfaire la clientèle américaine, comme d’habitude.
Dans le parc, le cadre sauvage est intact et varié, le fléchage impeccable, les pistes sont en très bon état. Nous avons eu la plupart du temps l’impression d’être seuls au monde. Nous pouvions rouler des kilomètres sans croiser une seule voiture. La faune très riche dans le sud nous a offert des apparitions magiques suivies parfois de moments de disette photographique !
Nous avons eu la chance de vivre des sensations fortes. Accompagnés de deux guides armés, nous sommes partis à 4h30 en compagnie deux autres jeunes couples pour une marche matinale dans la savane. Nous avons été accueillis par deux hyènes très curieuses mais non menaçantes selon les rangers puisqu’elles avaient le ventre plein. Bon, ils les ont quand même fait déguerpir à coup de cailloux. Première poussée d’adrénaline. Rebelote trente minutes plus tard lorsque nous nous sommes faits charger par un énorme éléphant. Quand sa tête est apparue à travers les buissons à moins de trente mètres et que les guides nous ont ordonné de courir, nous n’en menions pas large. Deuxième poussée d’adrénaline. La peur est vite retombée lorsque nous nous sommes arrêtés prendre notre petit déjeuner, certes composé de viande séchée, de biscuits secs et de fromage au milieu de la savane, sur un rocher qui surplombe toute la plaine au levé du soleil, avec des rhinos et un troupeau de buffles en train de brouter en contrebas. Nous, les animaux et la savane : nous avons vraiment eu le sentiment de vivre un moment unique et privilégié.
Après le lever du soleil, c’est à son coucher que nous sommes allés faire une balade, en 4×4 cette fois-ci. En plus des rhinos, éléphants, girafes et autres gazelles régulièrement observés, nous avons croisé deux lionnes en chasse à la lueur de nos lampes torches. Le pauvre koudou qu’elles poursuivaient ne doit plus être des nôtres aujourd’hui. Ce qui doit également être le cas de ce pauvre bébé hippo pris en grippe par deux hyènes, qui avaient pour le coup le ventre vide. Que d’émotions lors de cette journée.
Le parc Kruger est vraiment un endroit fantastique que nous conseillons à tous. Il offre le privilège d’approcher un nombre incroyable d’animaux dans leur milieu naturel. Seul le léopard manque à notre tableau de chasse pour compléter notre big five, mais ce n’est que partie remise. Pendant ces cinq jours, le passé de scout de Julien a ressurgi. Il se prend dorénavant pour un ranger depuis qu’il sait faire la différence entre une empreinte de lion et celle laissée par un éléphant.
Julien et Mélina, sur la route de Graskop, en direction du Blyde River Canyon.
Les conseils de Mélina :
- 3 jours et 3 nuits peuvent amplement suffire pour profiter pleinement du Kruger
– Préférez le sud du parc, plus fourni en animaux que le nord où le climat y est très sec
– Réalisez le plus possible de games organisés : avoir un guide offre beaucoup plus de chance de voir des animaux
– Sortez dès 4h30 du matin dans le parc pour le lever du soleil et à partir de 17h pour son coucher : les animaux profitent de la fraicheur pour sortir de leurs cachettes
– Que ça soit sur les routes goudronnées ou les pistes en terre, vous aurez autant de chance de voir des animaux
– Foncez-y si vous souhaitez retrouver les paysages et les acteurs du « Roi Lion »
5 réponses
Marine
Whouaaah !! Merci pour cet instant dépaysant ! Les photos sont magnifiques, vous m’avez vraiment, vraiment!, donné envie d’y aller. Ca envoi du rêve ! Et quelle chance d’avoir chaud… Hakuna Matata (La classe cette voiture, c’est Barbie en safari^^)
ourownway
A ouiiii le surnom « Barbie Safari » c’est tellement pour elle, ca va être son prochain surnom, j’ai pas validé l’autre…
Adeline
J’aime « les conseils de Mélina » quel professionnalisme 🙂 !
ourownway
T’inquiète je suis au taqué, « Agence de Voyage Mélina et Cie » Bonjour !
Lydia
Superbes images, la voiture ne fait pas très safari en revanche!!!