Nous aurons finalement parcouru 4632 kilomètres sur les routes d’Afrique du Sud au volant de notre Barbie Car. Nous étions surtout venus voir des animaux, nous avons été servis au-delà de nos espérances. Le Parc Kruger est une destination que nous conseillons à tous, c’est pour nous l’atout principal du pays. Ça ne veut pas dire que le reste n’est pas à la hauteur, loin de là. Nous avons traversé des paysages incroyables et variés : de la savane aux montagnes en passant par les plantations d’agrumes, les bananeraies, les canyons sans oublier les plages sauvages et les forêts immenses. Les Sud-Africains ont compris la richesse que représentait cette nature et ont su la préserver. Le pays est couvert de parcs naturels payants, mais abordables. Une condition inévitable pour filtrer les entrées et les protéger.
Hormis lors de notre visite des townships, nous avons trouvé le pays extrêmement propre : les routes sont nickels, les toilettes publiques impeccables. Malgré un contexte social particulier dû à un passé lourd qui a marqué plus d’une génération, on a trouvé des gens positifs, souriants et accueillants. C’est aussi cette histoire qui fait la force de cette nation, elle mérite que les touristes s’y intéressent. En vrac, nous avons aussi aimé le coût de la vie abordable, les barbecues publics à tous les coins de rue, les biltongs, le grapetizer, l’ambiance bobo de certaines boutiques, le service dans les restaurants, les panneaux de traversées d’animaux.
Nous avons moins aimé le sentiment d’insécurité qui est quand même bien présent quoiqu’on en dise dans les grandes villes. Quand on jette un œil aux forums, les gens ont tendance à dire que c’est surfait, que quand on respecte les précautions d’usage, tout se passe bien. Lors de notre rencontre avec notre « agresseur », nous étions en plein centre-ville, dans un parc très fréquenté, un samedi en pleine journée et avec la police à proximité. Il faut toujours avoir un œil sur tout, faire attention de ne rien laisser trainer dans la voiture, il ne faut pas rouler la nuit, éviter de sortir dès que le soleil se couche… ça reste quand même contraignant. C’est dommage de ne pas pouvoir profiter de la vie nocturne d’une ville, ne serait-ce que pour se faire un petit restaurant. Nous aurons du coup appris à vivre au rythme du soleil, nous lever (très) tôt et nous coucher (trop) tôt.
Il est vrai aussi que de voir toutes ces maisons entourées de barbelés, de clôtures électriques, de caméras de surveillance et de panneaux « armed response » n’arrangent pas les choses. Lors de la visite du township, notre guide nous expliquait que c’était un peu une mode. Dès que les gens ont un peu d’argent, ils investissent dans des systèmes de protection. Pour certains Français, si à 50 ans on n’a pas de Rolex, c’est qu’on a raté sa vie. En Afrique du Sud, c’est un peu pareil, mais avec des clôtures électriques ! En plus d’une mode, c’est aussi un business. Les assurances sont par exemple moins chères lorsqu’on équipe sa voiture d’un système de géolocalisation ou que l’on embauche un agent de sécurité pour surveiller sa maison. Toute cette ultrasécurité qui ne se justifie surement pas tout le temps n’aide pas à se sentir à l’aise.
Nous n’avons également pas aimé l’apartheid économique encore bien présent. La plupart des restaurants, magasins, hôtels que nous avons fréquentés étaient tenus par des blancs. Les employés, eux, étaient noirs. Une autre chose qui nous a surpris puis un peu agacés, ce sont les gardiens de parking, absolument pas officiels. Partout où l’on se stationne, il y a toujours un homme avec un gilet fluo qui vient nous voir pour nous aider à nous garer et surveiller notre voiture moyennant argent. C’est marrant au début, mais quand on bouge quinze fois dans la journée, ça devient vite énervant. Quelques autres toutes petites choses nous ont déplu : les policiers corrompus, les blattes à Durban, les moustiques (pour Mélina qui a dû tous les attirer), les têtes de chèvres !
Au final, le positif l’emporte amplement sur le négatif. Nous sommes tombés dans la meilleure période, juste après les vacances scolaires sud-africaines, donc nous n’avons pas été confrontés aux problèmes d’affluence sur les sites touristiques tout en bénéficiant d’une belle météo. Trois semaines c’est bien pour voir le principal, un mois nous aurait permis de faire la route des vins et passer quelques jours dans les montagnes du Drakensberg et du Lesotho. Le plus occidentalisé des pays africains aura finalement été une bonne mise en jambe pour le reste de notre périple. Et puis ces 4632 kilomètres auront surtout permis à Mélina d’enfin connaître sa droite de sa gauche.
Maintenant direction l’Asie
Mélina et Julien, en direct de la suite 1008 du Marina Bay Sands de Singapour… ou pas.
Une réponse
Cougnaud Jean-Yves et Sylviane
Nous n’avons pas pu mettre ce commentaire sur votre dernier article sur Singapour.
Salut les globes trotters,
15 Janvier-15 Février
Il y a un mois , vous quittiez la gare de la Roche Sur Yon pour vous lancer dans la grande aventure : VOTRE TOUR DU MONDE ✈️
Et en un mois, je ne vous dis pas, vous nous en avez déjà mis plein les yeux.
Des textes fabuleusement bien écrits avec beaucoup de détails et des pointes d’humour (Nous Perso,on aime bien le petit mot de Mélina , c est la cerise sur le gâteau).Et en accompagnement , des photos plus belles les unes que les autres si bien que nous, lecteurs, avons l’impression ce 15 Janvier d être partis avec vous et de voyager dans vos sacs à dos (Pas possible, Mélina a dit : “pas plus de 10Kgs”, c est pas jouable !!!).
Nous nous surprenons les uns les autres à guetter le moindre signe, la moindre info de votre part sur votre site. Avant il y avait “Plus belle la vie” , “The Voice”, “Joséphine, Ange Gardien” mais ça c‘était avant . Maintenant, nous sommes dans l’attente du prochain épisode des “aventures de Mélina et Julien”. Quel succès !!!
Nous vous sentons tellement heureux de vivre cette expérience que nous aussi, nous sommes aux anges.
Sachez que nous trépignons déjà d’ impatience de connaître le prochain chapitre que vous êtes entrain de vivre actuellement et de savoir quel prochain défi vous allez relever.
Il ne nous reste plus qu’à vous souhaiter “Bon Vent” pour la suite et encore pleines de merveilleuses rencontres sur votre parcours.
Portez-vous bien , nous pensons fort à vous deux.
Bisous de la part des “Coucous” dans l’attente de vos prochaines News.
En direct des Gets (Haute-Savoie) pour quelques jours de vacances à la neige (Nous aussi on voyage ! )