De Kalaw au Lac Inlé : c’est l’histoire d’un trek

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Trek

Pour commencer, on souhaite tous vous remercier pour vos messages qui nous font vraiment plaisir. On est heureux de pouvoir partager cette aventure avec vous et vous faire un peu voyager avec nous. C’est toujours agréable de découvrir vos petits mots à chacune de nos connexions. Un remerciement particulier aux « Coucous » ainsi qu’aux Tenailleau pour leur chouettes messages.

Il y a une semaine lors de notre dernier article, nous arrivions à Kalaw, point de départ de notre trek de trois jours jusqu’au lac Inlé. Vous l’avez peut-être vu, notre motivation première pour ce voyage, était de sortir de notre zone de confort. Imaginez trois cercles, un petit, un moyen et un grand, les uns dans les autres, comme une cible. Dans le petit au centre, marquez « zone de confort ». Dans le second au milieu « hors zone de confort ». Enfin dans le troisième, le plus à l’extérieur, vous pouvez inscrire le mot « trek » !

Le plus dur au départ, c’est déjà de faire tenir l’équipement de deux personnes pour trois jours dans un sac à dos basic quand on sait que normalement pour un weekend chez des potes, c’est minimum une valise. Du coup on oublie le pot de gel et la crème hydratante. Une fois le challenge relevé, nous avons pu nous mettre en route avec nos sept compagnons de balade : les suisses Marvin et Amaia, les hollandais Susan et Joep, deux compatriotes Arnaud et Max (#Amisdelafrancophonierebonjour) et notre guide Saunar.

Lac Inle - PêcheurEn soit les 20 km de marche quotidiens n’étaient pas désagréables. Les traversés de villages, les superbes paysages, les explications de notre guide, les discussions avec nos amis marcheurs nous faisaient oublier les distances et les dénivelés. Nous avons sillonné la campagne birmane, monté les collines, traversé les forets, longé les rivières, découvert des villages reculés, et ça en valait vraiment la peine. Mélina a serré les dents mais une douleur aux adducteurs à eu raison de son aventure à mi-parcours. Elle a dû se résoudre « à contre-cœur » à finir le trek en moto avec le cuisto qui nous précédait sur chaque étape pour nous préparer un festin ! Un mal pour un bien peut etre.

La vraie expédition dans la banlieue de notre zone de confort, c’était surtout le soir qu’on la faisait, au moment de la douche. Enfin la douche… la grande cuve d’eau dans laquelle on remplissait notre seau qui nous servait de lavabo/baignoire/douche en plein air évidemment #voyagedansletemps. On ne vous parle pas des toilettes, vous lisez peut-être cet article au moment du repas. On peut juste dire qu’elles sont birmano-turcs. Nous, les repas, on les passait assis par terre autour d’une table basse, à la lueur de la bougie, près du feu qui servait de cuisinière à notre chef. Avec pas grand chose, il nous a fait découvrir un large éventail de spécialités birmanes et ça c’était vraiment canon. On ne vous cache pas que Mélina a eu un petit problème de digestion le premier soir, mais la bonne nouvelle c’est que son système immunitaire se renforce jour après jour. Nous avons passé une nuit chez l’habitant et une nuit dans un monastère, tous en rang d’oignons sous nos couvertures, en compagnie de deux autres groupes de randonneurs chiliens, espagnols, argentins, italiens et canadiens. On peut vous dire que peu importe la nationalité, tout le monde ronfle de la même façon.

On n’est pas rentré dans le détail de ce qu’on a fait chaque jour par peur de vous lasser, mais dans les grandes lignes, grâce au trek on a pu :

–  S’initier au cane ball, le sport local
–  Fêter trois anniversaires
–  Prendre notre douche dans la rivière, a coté d’un buffle qui en faisait autant
–  Vivre au rythme du soleil, couché 20h30, levé 6h
–  Tester l’alcool de riz, au gout proche du bourru
–  Gouter les bétels, sorte de « chewing gum local artisanal » pas très bon. Un mélange de tabac, de noix d’arec et de chaux, agrémenté parfois d’épices le tout enfermé dans une feuille de bétel. Ça fait saliver, ça fait cracher et ça rend les dents rouges

Nyang Shwe - Bon anniversaire Julien !La finalité de ce trek, c’était l’arrivée au Lac Inle, le deuxième plus grand lac du pays. Villages sur pilotis et jardins flottants : un vrai bain de fraicheur après la chaleur et la poussière de Bagan. Sur les conseils de notre guide, en échange de quelques kyats au « boat driver » chargé de nous emmener à Nyaung Shwe où nous dormions, nous avons pu passé un après-midi à sillonner les canaux et découvrir l’artisanat local. Là, vous allez vous dire : « oh comme c’est chouette ». Vous avez en partie raison, c’est sympa de voir comment sont fabriqués les cigares cheroot, les ombrelles en écorce de murier, les tissus en fleurs de lotus. Mais bon on émet quelques doutes sur la sincérité des birmans. On a un peu l’impression que ce sont des ateliers factices qui se mettent en route uniquement quand un bateau de touristes accoste. Ça a quelques faux airs du Puy du Fou par moment. Cependant pas de quoi gâcher le moment, le paysage en lui-même se suffit de toute façon.

Sans faire dans le cliché, c’est le genre de moment, qui nous fait réaliser qu’on peut vivre et bien vivre avec beaucoup moins de choses, ce qui laisse plus de place aux relations humaines. De manière générale, on vit dans le confort et quand on y a gouté c’est quand même difficile de s’en passer ! On a évidemment savouré la douche chaude en rentrant à l’hôtel. Un passage obligatoire pour aller fêter l’anniversaire de Julien autour d’un bon burger et d’un mojito #amen #miam.

On a ensuite passé une journée à vélo à explorer les environs du lac avec les suisses recroisés par hasard en centre ville. L’occasion de découvrir qu’il y a des vignes en Birmanie et que les birmans se lancent dans la production de vin.

Puis une dernière journée sur le lac, en couple cette fois-ci, officiellement pour aller observer pêcheurs à la technique particulière, officieusement pour aller relever le défi des agézinates : « Récolter un légume sur le Lac Inlé ». Nos deux « skippers » n’ont pas compris pourquoi on voulait s’arrêter près d’une plantation d’aubergines. Quand ils ont vu Julien descendre du bateau, s’élancer sur les jardins flottants et couler comme une pierre sous la caméra de Mélina, ils se sont un peu inquiétés. Il aura finalement fallu deux tentatives et un bon fou rire pour relever le défi.

Maintenant fini le calme, direction Yangon et ses 5 millions d’habitants

Mélina et Julien en direct de Yangon et c’est à chier !


Toutes nos photos sont ici. Vous pouvez également avoir un petit aperçu vidéo du fameux trek grâce à Arnaud le vidéaste de la bande.

 

Les conseils de Mélina

–  Psychologiquement, projetez vous toujours sur davantage de kilomètres lors d’un trek, ca vous évitera toute déception
–  Si la marche n’est pas votre truc, ne partez pas en trek #caparaitlogique
–  Même avec un petit sac pour deux vous apporterez des choses inutiles
–  Pour apprendre à cracher, mâcher un bétel
–  Si vous ne vous sentez pas bien après un repas, ne vous inquiétez pas ça ressortira
- Vous aimez pas le riz ? N’allez pas en Asie
–  Ne vous mettez pas au centre de la barque sur le lac Inle, ça vous évitera d’être trempé
–  Évitez de faire un bruit de cochon sur une vidéo que vous ne pourrez pas refaire

2 réponses

  1. laurence
    | Répondre

    Bonjour les jeunes,
    La souffrance valait le détour, ou le détour valait la souffrance ! Dans les deux cas, vos sourires nous rassurent !
    Vivement le prochain épisode #jesuisfan

  2. Marine
    | Répondre

    Super la video d’Arnaud, c’est comme si on y etait. J’attend de voir la video avec le bruit de cochon ^^ (=rire de Mélina ?)

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