Pour vous mettre dans le bain, quelques chiffres sur Bangkok : l’agglomération regroupe 10% de la population du pays et… 90% de ses voitures. Ce qui fait 7 millions de véhicules alors que les infrastructures sont prévues pour en accueillir un peu plus d’un million et demi. Ça plante le décor : circulation chaotique, bruit et légère pollution.
Comme on n’est pas super fans des villes bondées, on appréhendait un peu notre arrivée à Bangkok après le calme rencontré au Nord. Finalement, ça ne nous a pas déplu. Le seul point négatif qu’on lui ait trouvé c’est les transports en commun, même s’ils sont propres et climatisés. Peu importe où l’on souhaite aller, il faut compter une heure et enchainer métro, skytrain, bateau et marche. La solution de facilité c’est de prendre un taxi, mais on doit souvent se battre pour qu’ils respectent le tarif légal. Un prix très abordable au kilomètre est fixé par l’état, mais il y a toujours une bonne raison pour proposer un forfait « pigeon » : c’est trop loin, il y a du trafic… mais nous #onnestpasdespigeons. Il y a aussi les tuk-tuk, mais on n’en parle pas, ce sont tous des escrocs.
Bangkok c’est surtout une ville ultra paradoxale, un peu à l’image des ladyboys, mi-homme mi-femme. Ce côté paradoxal on l’observe partout : le long du fleuve Chao Praya où hôtels de luxe alternent avec bicoques sur pilotis. Sur les trottoirs où les terrasses des stands de cuisine de rues traditionnelles se mélangent avec celles des restaurants occidentaux. Dans les parcs où les jeunes s’entrainent à la boxe thaïe et les plus âgés pratiquent le tai-chi. Dans les centres commerciaux où magasins de contrefaçons voisinent avec boutiques de luxe. Dans toute la ville où en sortant d’un temple tout sage on peut boire un verre dans une rue qui l’est beaucoup moins.
Coté visites, on y est allé progressivement, on a commencé par le parc Lumphini, un mini Central Park, entouré de gratte-ciels dans lequel les varans se baladent entre les jeunes bodybuildeurs. #méthodelafay On a continué tranquillement avec une mini croisière sur le Chao Praya jusqu’à Khao San Road, le quartier des routards. Un quartier très touristique, où les farangs (touristes étrangers) côtoient les jeunes Bangkokiens, qui prend toute son ampleur à la tombée de la nuit. Les néons s’allument, les petites gargotes de rue sont de sortie, les marchands de T-shirts, souvenirs ou autres matériels High Tech sont prêts à affronter les négociations des touristes, les bars s’animent. Le lendemain, on a voulu jouer les parfaits touristes et aller faire un tour du côté des temples #encoreettoujours. On en a choisi un, le What Pho, l’un des plus anciens temples bouddhistes de Bangkok, surtout célèbre pour sa gigantesque statue de Bouddha couché (45 mètres de long, 15 mètres de), recouverte de feuilles d’or. Bon c’est toujours la même chose : un bouddha doré, un tas d’accessoires kitchissimes, des touristes… mais celui-là vaut vraiment le coup (selon Mélina). Ensuite direction Chinatown, un incroyable entassement de boutiques de tissus, de bijoux, d’interrupteurs, de machettes, de perceuses Makita, de poissons vivants, de poissons morts, de viagras… Une ville dans la ville !
Pour retrouver un peu de calme dans toute cette agitation, on est allé visiter la maison de Jim Thompson. Ce monsieur que personne ne connaît a construit une maison traditionnelle en teck à partir de six maisons qu’il a fait déplacer d’Ayutthaya. La maison s’ouvre sur un superbe jardin bordant un canal. #havredepaixe. Elle abrite une importante collection d’objets d’art asiatique, mais ce n’est pas ce qui nous a le plus intéressé. Pour rester dans le calme, on a décidé de grimper la tour Baiyoke II, la plus haute de Thaïlande avec ses 309 mètres. Bon, si on met de côté la déco très année 80, l’ascension de la tour vaut le coup pour son ascenseur vitré et son sommet où une plate-forme tournante permet d’admirer la vue sur toute la ville qui s’étend-la à ses pieds #vertige. Et en plus le ticket d’entrée donne le droit à un cocktail gratuit #bonplan
Forcément, on ne pouvait pas quitter la Thaïlande avant d’assister à un combat de boxe thaïe. On est tombé sur une exhibition (qui n’avait d’exhibition que le nom) devant le centre commercial MBK, évidemment on n’a pas pu ressentir l’atmosphère des vrais combats dans arènes, mais ça en valait vraiment le coup (selon Julien). Avant le combat proprement dit, les deux participants pratiquent une sorte de danse incantatoire sur des musiques traditionnelles. Une gestuelle délicate qui contraste avec la violence des coups échangés ensuite durant le combat. Ils ne font pas semblant les gars. Le pauvre Henrique doit encore compter les étoiles qui tournent autour de sa tête #KO.
On conseille à tous les amoureux de bazars d’aller faire un tour du côté de Chatuchak market qui se tient tous les week-ends au nord de la ville. On en avait entendu parler lors de notre cours de cuisine à Chiang Mai. On n’a pas été déçu, c’est tellement immense que ça nous a occupé une journée. On y trouve de tout ! Des copies de grandes marques jusqu’aux vêtements de petits créateurs locaux en passant par la vaisselle ou les vêtements pour chiens. De tout pour pas cher, le passage idéal pour refaire une partie de la garde-robe.
On s’est tenté une expédition à Ayutthaya, ancienne capitale du royaume du Siam à deux heures de train de Bangkok. C’est surement très intéressant à voir pour les personnes qui découvrent les temples asiatiques. Pour notre part, après avoir vu Bagan en Birmanie, ça ne nous a pas énormément plu. Il faut dire que la chaleur était une fois encore assommante, du coup on a un peu bâclé la visite
En parlant de chaleur, nos quelques jours à Bangkok nous ont donné une idée. Nous souhaiterions développer une application smartphone qui permettrait d’optimiser les déplacements en ville en fonction de la température. Métros, centres commerciaux, halls d’hôtels… Mélina est devenue maître dans la recherche de passages climatisés et peut aider au développement #Avisauxvolontaires
De manière générale, vous remarquerez qu’il nous arrive quand même de moins en moins de problèmes, ce qui doit être moins drôle pour vous. On commence à être rodé et à les anticiper. Bon, sur Bangkok on a souhaité prolonger d’une nuit notre séjour dans lequel nous nous trouvions déjà. On l’a fait par internet pour gagner un ou deux euros. Sauf qu’on a réservé cette dernière nuit dans un hôtel du même nom situé à… 8km, ce qui nous a énervé sur le coup. Au final, il s’est avéré que ça nous arrangeait. Nous avons pu visiter le quartier de Patpong, discuter une matinée avec un touriste pakistanais, et quitter facilement la ville pour rejoindre le sud du pays en bus. On se rend compte qu’il n’y a pas de hasard et que souvent nos petites erreurs se transforment opportunités.
Mélina, Julien et leur tube de Biafine en direct de Koh Lanta.
Nos quelques photos de Bangkok sont ici
Les conseils de Mélina
– Attention à l’arnaque TAT. Un homme aborde le pauvre touriste que vous êtes. Il vous recommande une agence qui fête son anniversaire et qui propose de super offres. Comme par magie un tuktuk arrive et vous transporte jusqu’à cette agence magique qui vous accueillera dans son piège avec sourire. Prenez TOUJOURS le temps de réfléchir à une proposition faite par agence et surtout comparer.
– Si vous ne savez pas encore ce que sont les Pingpong show, rendez-vous à Patpong
– Pensez à bien vérifier vos réservations d’hôtels via internet (Date/adresse)
– Ne jamais faire confiance aux tuk tuk, souvent plus chers que les taxis et insistez pour activer la fonction « taxi meter » des taxis même si cela vous apporte quelques refus et parfois des insultes thaïlandaises criées d’une voie suraigüe
– Ne soyez pas surpris de croiser une femme utiliser les toilettes pour hommes…
– Bangkok n’est pas très varié en terme de streetfood, profitez en dans le nord de la Thaïlande
– Grâce à l’achat d’un petit ventilateur connecté à l’iPhone, le melinamomètre va mieux
– Bien vérifier que les temples ne sont pas en travaux avant de les visiter
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