Hanoi se mérite, c’est le moins qu’on puisse dire. Pour rejoindre la capitale vietnamienne, on a mis pas moins de 32 heures et emprunté 6 moyens de transport différents. D’abord une heure de taxi pour rejoindre l’embarcadère depuis notre hôtel de Koh Samui. Ensuite, une heure et demie de bateau pour relier le continent. Puis douze heures de bus pour atteindre, à 5h30 du matin, le centre-ville de Bangkok. Un nouveau taxi âprement négocié nous a conduits jusqu’à l’aéroport pour 6h30. S’en est suivie une attente de 10 heures dans le terminal avant de prendre le vol VJ502 en direction d’Hanoï. Même en te débrouillant pour exploser ton burger sur ton pantalon histoire de t’occuper une petite heure, 10 heures dans un aéroport c’est long. L’avantage c’est que tu as peu de chance de rater ton vol. Un vol qui nous fera finalement arriver à Hanoi vers 18h.
Là, tu te dis que c’est fini, que t’es enfin arrivé. Eh bien non ! Il reste 45 km de route et le chauffeur de la navette essaye de te facturer la course dix euros, alors qu’elle doit t’en coûter trois, sous prétexte que le minibus n’est pas plein. Il n’en fallait pas plus pour énerver Mélina, elle qui arrive à dormir à peu près partout et pétait donc la forme après cet interminable transfert. La voilà partie dans l’aéroport à la pêche aux touristes pour remplir la navette, et baisser le prix. En dix minutes montre en main, elle nous a débusqué deux américaines, un australien, un anglais, un couple de chinois et un allemand. On vous l’avait dit, Hanoi se mérite !
On est resté cinq jours dans la capitale, une ville vivante et très embouteillée. Les deux roues y sont omniprésents et comme il n’y a aucune règle, chacun fait ce qu’il veut. Autant dire que pour un piéton, traverser la route devient une activité à sensations fortes. Comme le vietnamien est assez égoïste, il préfèrera de toute façon vous rouler dessus plutôt que de ralentir. Vous allez surement comprendre au fur et à mesure de nos récits vietnamiens que les locaux nous ont un peu déçus. Les trois derniers pays asiatiques nous avaient habitués à des gens souriants, respectueux et amicaux. On est tombé de haut en arrivant ici, on ne s’attendait pas à trouver des gens aussi durs et orientés argent. #GoodMorningVietnam
Mais revenons à nos moutons. Le nord du Vietnam est assez nuageux, donc plus frais du coup la jauge de vie du mélinamomètre est à son maximum. Notre hôtel était situé dans le Vieux Hanoï, plus précisément dans le quartier des 36 corporations. Un quartier un peu touffu qui contraste avec les avenues au cordeau du reste de la ville. Chaque rue est spécialisée dans un métier : rue des jouets pour enfants, rue des animaux, rue des plaques mortuaires, rue des tiges en bambous, rue des guirlandes lumineuses, rue des fours en inox… Un peu de tout et n’importe quoi, comme d’habitude. On a aimé se balader autour lac Hoan Kien, le cœur du vieux Hanoï. On a également apprécié longer le pont Long Biên, une des cartes postales hanoïenne, construit par les français en 1902 pour enjamber le fleuve rouge. Juste à côté, on a visité le grand marché Dong Xuan, lui aussi construit par les français. On y trouve un tas de chinoiseries parmi lequel Mélina a réussi à dégoter une espèce de masque en paille, aussi inutile que le Lucky Cat Singapourien. Des fois elle semble oublier qu’on voyage en sac à dos, mais ça ne sert à rien de lutter dans ces moments-là.
Le meilleur moyen de découvrir une ville c’est de sortir des sentiers touristiques, se perdre dans ses rues pour tenter de voir l’intérieure des maisons, découvrir la manière dont les gens vivent, respirer les odeurs, écouter la musique… C’est qu’on tente de faire au maximum en laissant de côté les guides de voyage. Mais on n’oublie pas pour autant le côté culturel, c’est important de connaître l’histoire du pays qu’on visite. On est allé faire un tour du côté du Musée d’Histoire situé dans un ancien bâtiment colonial français. Noté 3 routards dans le guide du même nom (un peu l’équivalent de 3 étoiles au Michelin) c’est un endroit à ne pas manquer. Du coup on y est allé et qu’est ce qu’on s’est fait ch**r ! On aurait dû s’en douter, quand dans la description du lieu il est noté « ne pas manquer cette magnifique épingle à cheveux en or, en forme de phénix tenant une lanterne dans sa gueule. » il ne faut pas s’attendre à de l’exceptionnel. Il y avait un quand même un joli crane d’homme de Cro-Magnon et deux ou trois poteries plutôt pas mal. De l’autre côté de la route, le Musée de la Révolution est plus sympa. On y trouve notamment « une intéressante de trompette utilisée par un pasteur protestant vietnamien » et une vraie guillotine. Ça nous a surtout permis de comprendre comment les vietnamiens ont pu résister aux français et américains. Dans le même genre, il y a le Mausolée de Ho Chi Minh. Un énorme bâtiment sans âme posé sur une gigantesque place gardée où repose le corps du fondateur du parti communiste vietnamien et libérateur du pays. On s’est cru l’espace d’un quart d’heure en Corée du Nord. #propagande
Fin de la partie visite
Hanoi a également été l’occasion pour Julien de tester le coiffeur vietnamien sans trop de succès. Il faut dire qu’expliquer une coupe de cheveux quand on ne parle pas la même langue, ce n’est pas évident et quand le premier coup de tondeuse est donné il est souvent trop tard. Bon, avec le temps on se fait à la coupe de footballeur pakistanais et si tout se passe bien ça devrait repousser. #VikashDhorasso
Vous l’aurez compris, les influences françaises sont partout ici : architecture, langue et … nourriture. Voilà un point important. Le plus dur dans le voyage, ce n’est pas le manque de la famille ou les amis, ce n’est pas le fait de devoir bouger tous les deux jours, c’est la bouffe ! Ça fait deux mois qu’on ne s’est pas cuisiné un repas, qu’on mange dans la rue ou au resto des plats qui ne ressemblent en rien à ce dont on est habitué. Au début c’est cool, on goûte à plein de nouvelles choses, meilleurs les unes que les autres. Mais avec le temps ça lasse au point d’en être dégouté. C’est ce qu’a vécu Julien pendant dix jours durant lesquels il était incapable de manger autre chose que des fruits. #labalanceteremercie.
Au Vietnam, pour la première fois depuis qu’on est parti on a trouvé du PAIN (#amen), du FROMAGE (#alléluia), des CROISSANTS (#YIHAAAAA). Au détour d’une rue on est tombé sur le Café de Paris, un peu surpris on a regardé le menu et c’est là que le long de nos joues se sont mises à couler des larmes : tartiflette au reblochon, rillettes, hachis parmentier, quiche lorraine, crème brulée. Il était 10h du matin, mais on était prêt à vider les stocks. Ce qu’on aura finalement fait le soir. Vous savez dans Koh Lanta, le moment où les aventuriers après avoir mangé du riz pendant un mois ont le droit à un burger ? On était dans le même état #craquage. Ce repas « comme à la maison » nous a complètement requinqués.
Comme le dit Obélix « Quand l’appétit va, tout va ». Du coup, c’est plein d’énergie qu’on s’est lancé à la conquête de la Pagode des Parfums. Elle aussi se mérite : un premier bus local pendant une heure pour sortir de la ville, un deuxième pendant deux heures pour rallier Chua Huong, une barque pendant une demi-heure, puis les œufs au milieu de la jungle pour rejoindre une grotte et un bouddha. En soi, la pagode on s’en fout un peu, ce qui nous a plu c’est la route pour y aller. On n’a pas croisé un touriste de la journée et comme par hasard les vietnamiens étaient sympas. #unefoisnestpascoutume On ne sait pas si c’est sa nouvelle coupe de cheveux, mais ils voulaient tous se prendre en photo avec Julien. Bon on a payé des sandwiches deux fois le prix qu’ils coutaient, mais c’était ça ou manger du chat ce qui ne nous tentait pas vraiment. Il faut également savoir qu’au Vietnam, le mot « hotdog » prend tout son sens. #meilleuramidelhomme #surtoutdesonestomac
On aimerait bien rester un peu avec vous, mais les bières sont servies !
Mélina et Julien…Marie, Greg, Anne, Béranger, Paco et Peter en direct de la Baie de Ha Long
Toutes nos photos d’Hanoï sont juste là
Les Conseils de Mélina
- Pour traverser les rues bondées, avancez, croisez les doigts et priez pour que les scooters vous évitent
- Pour éviter les marchands de rue, ne les regardez pas, ne souriez pas et faite le signe « parle à ma main »
- Si vous êtes intéressé par un achat, divisez le prix par deux puis commencez à négocier
- La monnaie local est le Dong, 40€ = 1 000 000D, c’est pas parce que vous avez des millions qu’il faut se sentir riche
- Si vous voyez une boutique qui vend à la fois du Mango, Zara, H&M, Abercrombie et j’en passe…il y a de fortes chances que ce soit de la contrefaçon
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