On a choisi de visiter le Vietnam en trois étapes : le nord, le centre et le sud. Après une semaine dans le nord, nous avons pris la direction du centre et Hué, l’ancienne capitale impériale du pays, haut lieu du chapeau conique.
Qui dit ancienne capitale dit forcement vieilles pierres, donc au menu de ces deux jours à Hué nous avons eu le droit à une citadelle et des tombeaux. La citadelle de Huế est le seul exemple d’une ville impériale du Vietnam existant encore aujourd’hui. Construite de 1804 à 1833 sur l’initiative de Gia Long, le fondateur de la dynastie des Nguyễn, sur un périmètre de 10 km, elle s’inspire de l’architecture des palais impériaux chinois…blablabla… blablabla.. On vous laisse jeter un œil aux photos pour voir ce qu’il reste de cette ancienne cité dont pratiquement 90% des bâtiments ont disparu sous les bombes américaines pendant la guerre.
Hué s’étend au bord d’une large rivière, la rivière des parfums nommée ainsi en raison des plantes médicinales et parfumées qui y poussaient naguère. C’est donc en bateau et avec un groupe d’une trentaine de personnes qu’on s’est lancé à la découverte de la deuxième partie du menu : les fameux tombeaux impériaux qui parsèment la région. Ces mausolées étaient édifiés pendant le règne de l’empereur, en prévision de sa « vraie vie », celle de l’au-delà. Certains sont vraiment sympas (Minh Mang) d’autres, carrément kitsch (Khai Dinh). Ça fait un moment qu’on vous dit qu’on sature un peu côté temples, on espère que ça sera les derniers dont on vous parle. Le Julienmomètre commence à saturer niveau temples. Si cette journée en groupe ne restera pas un souvenir impérissable de notre voyage, elle nous aura au moins permis de faire la connaissance d’Élodie et Romain, deux lyonnais que nous avons eu plaisir à voir et revoir. C’est avec eux, que nous avons aperçus derrière une porte, un couple d’une soixantaine d’années en train de se contorsionner bizarrement, madame montait sur monsieur en se tenant au mur. On vous voit venir avec vos idées déplacées… En s’approchant un peu, on a découvert qu’ils appartenaient à la grande communauté des géocacheurs à la découverte d’une cache bien dissimulée. Il n’en fallait pas plus pour nous donner envie de nous y remettre.
Après ces visites culturelles, un peu de fun. Si dans l’ensemble le courant n’est pas super bien passé avec les vietnamiens, certains nous ont quand même agréablement surpris. C’est le cas de la patronne du petit restaurant italien dans lequel nous avons célébré l’anniversaire de Mélina (ndlr : oui on a un mois de retard dans les articles). Après avoir été mise au courant par Julien que Mélina fêtait ses 28 ans, elle s’est empressée de lui concocter une petite surprise : un joli gâteau à la crème personnalisé avec les bougies et tout le tralala la. Une délicate attention. Bon on s’y attendait à le recevoir pour le dessert et non pour l’apéro #traditionvietnamienne
Le lendemain, on a pu se rendre compte de la roublardise des vietnamiens. Accompagnés de Marie, une française rencontrée la veille, on a décidé de rejoindre la tant convoitée ville de Hoi An en scooter en passant par le col des nuages. Une route qui nous a été chaudement recommandée par un bon nombre de voyageurs. Au programme : 120 km de balade en passant par Elephant Spring (une cascade), Lung Co (un village de pêcheurs), Hai Van (le col des nuages) qui offre une magnifique vue sur la mer de Chine. Ça, c’est le programme idéal.
Tout se déroulait idéalement : la sortie de Hué, la visite d’un petit marché locale, une balade entre mer et rizières, les traversées de villages. On a rejoint Elephant Springs sans difficulté, on a même pu apprécier une bière généreusement offerte par un guide vietnamien qui accompagnait un groupe #quilssontgentils. C’est au moment de repartir que l’affaire s’est compliquée. Malgré les coups de kick (sous le regard de deux poulets en train de se faire égorger) notre scooter n’a pas voulu démarrer. Poussé par des locaux, Julien s’est rendu chez le mécano du village pendant que Mélina et Marie allaient faire des photos sur le deuxième scooter. Une demi-heure de réparation plus tard, le scooter tournait comme une horloge et Julien a pu reprendre la route rejoindre les filles… qui arrivaient en contre sens suite la panne de leur monture. Retour chez le mécano pour une deuxième réparation qui prendra une bonne heure cette fois. #chiffredaffairedumois #touristespigeons.
Nous voilà repartis avec nos deux motobikes comme neuves. Enfin soi-disant. La pause dej terminée, on s’est lancé à l’assaut du fameux col des nuages. À peine 200 mètres de montée et notre machine a décidé de refaire des siennes. Après un coup de téléphone au loueur pour lui dire qu’on n’était pas « very happy », on s’est retrouvé chez un nouveau réparateur, vachement moins bien équipé que le premier. À coup de tournevis, il nous remet le scooter en marche, puis encore à coup de tournevis il nous le remet en rade. On s’est retrouvé à échanger par téléphone avec un tas de personnes différentes pour arriver à la conclusion que le scooter n’était pas réparable et qu’il fallait qu’on lâche un bras pour rejoindre notre destination en taxi sans passer par nos points d’intérêt. Pas trop d’accord, on a laissé le scooter en plan à moitié démonté, et on est parti à trois sur le même engin. Rassurez-vous, c’est quelque chose qui se fait beaucoup ici, ça monte même jusqu’à cinq. Si les vietnamiens le font, pourquoi pas nous ? L’expédition aura duré dix minutes, le temps de se faire interdire l’accès à un tunnel et revenir sur nos pas en repassant devant notre escroc de réparateur. Sans rien comprendre on s’est fait alpaguer par une femme mi-homme-mi-singe (#drôledeconcept) qui nous oblige à nous arrêter en nous menaçant avec sont yorkshire immonde. Si on comprend bien, elle est venue nous chercher et nous interdit de toucher à notre scooter qui bizarrement est remonté. Julien un peu énervé, dans un dernier geste désespéré outrepasse les menaces de la femme-yeti pour tenter un ultime coup de kick. Miracle : il démarre ! Ni une ni deux, on met les gaz et on fuit se nid de vipères. Ils ont essayé de nous arnaquer, ils ont raté. Ça ne nous aura pas réconciliés avec les locaux qui dès qu’ils en ont l’occasion essayent de nous la faire à l’envers. #enflures
On aura finalement rejoint Hoi An par nos propres moyens, mais sans voir tout ce que nous voulions. Hoi An est une ville à taille humaine. La plus charmante petite ville du Vietnam, avec une architecture en bois classée elle aussi au patrimoine mondiale de l’Unesco. Dès que la nuit tombe, le vieux quartier est éclairé par des milliers de lanternes de toutes les couleurs. #ouahhh Nous avons choisi un hôtel un peu excentré pour être au calme, ce qui ne nous a pas empêchés de parcourir le centre-ville à vélo en long, en large, et en travers. Entre le marché et les ruelles piétonnes, la ville a forcément beaucoup de charme ; prendre un verre sans entendre les klaxons est quand même sacrément agréable. Il y a tout juste quelques vélos, et des vélos-pousse qui baladent les touristes à la queue leu leu. On a vraiment eu un coup de cœur pour cette ville, on y est resté cinq nuits, bien plus longtemps que prévu, c’est aussi peut être grâce à notre surclassement à l’hôtel #Honeymoonsuite. Si vous voulez des sensations fortes, on vous conseille d’aller faire un tour du côté du marché du soir, c’est un peu comme passer le Tourmalet en tête sur le Tour de France, sauf qu’au lieu d’avoir à faire à des retraités en camping-car avec un bob cochonou, on se fait alpaguer par des vendeurs ambulants à coup de « Buy something my friend », « Good price for you », « Cheap, cheap » #VOSGUEULES. On aura passé une journée à explorer les alentours entre montagnes, rizières, et plages de sable fin en scooter, en bon état de marche cette fois. Hoi An c’est aussi la ville des tailleurs. Mélina a craqué pour deux robes sur mesure faites directement à l’hôtel : prise de mesures au petit dej, ajustements au gouter, et livraison pour le diner, tout ça pour 15 euros pièce. Il aurait été dommage de se priver !
Dans notre descente vers le sud, on aura également passé deux nuits à Dalat, dans les montagnes où notre hôte a souhaité nous faire plaisir en diffusant des chansons françaises qu’il connaissait… mais pas nous ! Pas grand-chose à raconter sur cette ville qui ne casse pas trois pattes à un canard surtout sous la pluie.
Mélina et Julien, qui s’en vont chasser le dragon sur le Delta du Mékong.
Vous connaissez la technique pour jeter un œil à nos photos de Hué, celles de Hoi An et les quelques photos de Dalat.
Les Conseils de Mélina
- Vous avez le défi de souffler vos bougies sur un gâteau de riz, rendez-vous dans un restaurant à rizzoto
- Si dans une excursion de groupe on vous dit repas compris, ne vous attendez pas à autre chose qu’un bol de riz et une assiette d’haricots verts
- Pour une duckface réussie, demandez conseil à Romain et Élodie
- Vous n’avez pas encore vu la mort de près ? Faites confiance à la conduite vietnamienne. Nous sommes tombés sur LA perle : dépassements intempestifs, queues de poisson, insultes, trajet de 3h au lieu de 4h et tout ça dans une route de montagne
- Si lors d’une sortie en scooter un orage s’abat sur vous, l’option la plus logique serait de vous mettre à l’abri, la seconde (que nous avons prise) est de partager à deux un Kway Vietnamien et croisez les doigts pour qu’une douche chaude vous attente à l’hôtel et que vos chaussures qui font pouikpouik sèchent pour le lendemain
- Goutez les noodles de Mi Vinh Loi à Dalat
- La ville de Hoi An est très connue pour ses Happy Hours #Enjoy
- Quand un couple d’australiens tente d’engager la conversation avec vous dans un resto, focalisez-vous sur votre gâteau au chocolat et laissez votre concubin galérer
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