« Collect moments, not things. » (Collectionnez les moments plutôt que les choses). C’est un conseil/une expression qu’on retrouve très souvent sur les forums de voyageurs. On est en plein dedans en ce moment. On a évidemment plein de choses à raconter puisque nous passons nos journées à visiter, découvrir, rencontrer, goûter. Ça fait deux mois que nous avons quitté notre Vendée, et nous avons maintenant pris notre rythme de croisière. Plus aucun endroit ne nous semble inaccessible, on n’a plus d’appréhension à aller parler à des inconnus, peu importe leurs nationalités, on a complètement oublié la notion du temps, on arrive à dormir (presque) partout, les moments stressants des débuts sont devenus notre routine à présent. Il n’est pas toujours facile de trouver le temps de partager nos aventures, puisque ce voyage nous le ferons qu’une fois et qu’on a envie de profiter de chaque instant. C’est pour cette raison que le temps entre deux articles s’allonge ces dernières semaines. On en est à chercher l’équilibre entre l’appareil photo/l’ordinateur et le moment présent. On souhaite tout partager, mais éviter de vivre notre voyage à travers la lentille d’un appareil photo qui ne rendra jamais tout ce que nos yeux peuvent voir. En résumé, nous sommes complètement sortis de notre zone de confort et nous nous portons très bien. #unpeudesérieux
On vous avait quitté à la frontière birmane, aux portes de la Thaïlande qu’on est heureux de retrouver. Souvent les personnes qui partent faire un tour du monde souhaitent fuir la civilisation. Nous, après trois semaines en Birmanie à manger toujours la même chose, on était trop content de la retrouver. Vous n’imaginez pas à quel point voir le petit « M » jaune sur un fond rouge peut être jouissif. Nos premiers mots anglais sur le sol thaïlandais ont d’ailleurs été « Big Mac et french Fries » (frites).
C’est par le Nord qu’on a commencé à découvrir le « Pays du Sourire » #paydusourireforcé?. On a passé quelques jours à Chiang Mai en compagnie d’Arnaud et Odile d’Oh Lets Go, deux trentenaires français exilés en Polynésie que nous avons rencontrés à Mae Sot lors de notre passage de la frontière. Chiang Mai, troisième plus grande ville de Thaïlande, est surtout le point de départ d’un grand nombre d’expéditions dans le nord du pays. Il y a bien quelques temples à voir, mais on commence à arriver à saturation de ce côté-là. Si vous ne faites pas la différence entre stoupas, temples et pagodes, nous on aimerait ne plus savoir la faire ! #tropdebouddhastulebouddha
Le vrai truc cool à Chiang Mai, c’est le Sunday Market. Un gigantesque marché artisanal dans le centre-ville qui est investi par des centaines de vendeurs de rue à partir de 18h. Le Sunday Market, c’est surtout l’occasion de goûter à ce qui se fait de mieux en termes de street food thaïlandaise. Gaufres fourrées, beignets salés, brochettes, pad thai, « tournicotis de patates », maïs grillés, glaces fabriqués à la demande… Les kilos perdus en Birmanie ne le resteront pas longtemps, mais ça fait un bien fou de retrouver de la vraie nourriture et des jus de fruits frais. #grosfat
À Chiang Mai, on peut aussi passer une journée avec des éléphants, l’emblème du pays. Historiquement on en trouvait partout dans les forêts de Thaïlande, d’abord à l’état sauvage, mais aussi pour l’exploitation du bois. Depuis en 1989, les pachydermes ne peuvent plus être utilisés à ces fins. Les propriétaires d’éléphants apprivoisés ont donc cherché un moyen de continuer à les exploiter pour gagner leurs vies. Du coup, beaucoup d’éléphants se sont retrouvés dans des parcs à touristes à faire tout et n’importe quoi et surtout n’importe quoi : démonstration de foot, de peinture, balade dans la jungle. Souvent dans des conditions déplorables et au prix d’un dressage abominable. Julien et son côté Nicolas Hulot ne souhaitaient évidemment pas entretenir ça, et après de nombreuses recherches on a trouvé l’Elephant Retirement Park. C’est une sorte de Club Med pour éléphants dont les propriétaires ne peuvent/veulent plus s’occuper. On a passé une journée formidable dans la peau de mahouts à nous occuper des neuf éléphants du parc. Distribution de ration de cannes à sucre et de bananes le matin, toilettage et bain de boue l’après-midi. On n’était pas toujours rassuré à côté de ces géants en liberté, mais on en a vraiment pris plein les yeux. Mélina ne veut plus de lapin nain, mais un bébé éléphant.
On a également joué les Topchef pendant une journée d’initiation à la cuisine thaïe. Maintenant on sait cuisiner : les pad thaïs, les currys, les bananes frites, la soupe poulet coco, les salades de poulet aux herbes, des rouleaux de printemps frits. Il a fallu évidemment manger tous les plats, ce qui nous a un peu dégouté de la cuisine thaïe pour le reste du voyage ! #dentsdufondquibaignent. Les plats thaïlandais ne sont pas mauvais mais ne remplaceront jamais la tartiflette, le poulet au miel, les rillettes, le saucisson, les pâtes carbo, la brioche perdue, la côte de vache au barbecue, le parmentier de canard, la salade de gésiers, les lasagnes… Vous le sentez bien le manque là ? PS : Ne jamais oublier que « pas épicé » pour un local peut signifier « trop épicé » pour le touriste que vous êtes.
Comme on le disait, Chiang Mai c’est surtout le point de départ d’excursions dans le nord du pays. Donc après s’être ressourcés en ville, on s’est lancé dans une virée en scooter de cinq jours, à la découverte du nord-ouest de la Thaïlande. Une boucle de 700 km au départ de Chiang Mai qui passe part Paï, Mae Hong Son et Mae Chaem à travers les montagnes via la mythique route 1095 (voir carte). Une route spectaculaire reconnue mondialement pour ses 1864 virages que notre super scooter de 150 cm3 a avalés aussi facilement qu’on avale un smoothie fraise-citron #délicieux.
On attendait avec impatience la ville de Paï qui nous a été fortement recommandée par beaucoup de monde (dédicace à Bérénice et Vincent les jeunes mariés bordelais). On n’a pas été déçu, on a mêmeadoré. Pai, c’est un gros village cosmopolite, un peu bobo, aux faux-airs d’Ibiza, la mer en moins. On trouve des guesthouses et des bars à tous les coins de rue, donc également beaucoup de jeunes voyageurs et pas seulement des hippies qui jouent de la guitare contrairement à ce que dit le routard. Le marché du soir est super sympa, on y trouve tout un tas de stands de streetfood qui donnent carrément envie. Les alentours sont également agréables pour une petite mise au vert entouré de cascades et de sources d’eau chaude.
Pas rassasiés par la route et en pleine confiance, on s’est lancé dans une mission commando en scooter dans la jungle. Au bout d’une route sinueuse de 13 km, un magnifique point de vue sur la ville nous était promis. Mais entre flaques de boue, rochers en travers de la route, et ponts étroits : la ballade s’est rapidement transformée en Paris-Dakar à travers la jungle. Du coup on a lâché à trois kilomètres du sommet par peur de tomber sur un tigre ou une bestiole dans le genre. Cette expédition aura au moins permis à Mélina de parfaitement s’intégrer dans la vie locale en s’initiant à la récolte de l’ail avec les paysans thaïs.
On ne va pas vous cacher qu’il y a moins de choses à raconter sur le reste de la boucle. Les paysages sont chouettes, mais il n’y a pas grand-chose à faire. Sauf peut être sur la dernière partie, en revenant vers Chiang Mai. Il y a de chouettes cascades perdues dans la jungle, qu’on découvre après avoir marché quelques dizaines de minutes dans la végétation dense.
On en a fini avec le nord. Direction Bangkok et sa folie pour notre deuxième étape Thailandaise.
Julien, en direct de la gare routière de Bangkok. Mélina, elle, est partie se faire masser.
Retrouvez ici nos photos de Chiang Mai. Et ici celles de notre boucle en scooter.
Les conseils de Mélina #Sheisback :
- Le massage Thai c’est bien, mais les bleus qui apparaissent ensuite le sont moins, pensez à préciser soft massage.
- En cas d’attaque de chenille urticante en scooter, pensez à avoir une bande adhésive pour retirer plus facilement les petits poiles.
- Lors d’un long road trip en scooter, faites des pauses régulières pour préserver votre arrière-train.
- Profitez de la fraicheur du nord de la Thailande car après rien n’est plus pareil.
- Si vous avez l’occasion de passer une journée complète à vous occuper des éléphants, foncez, vous et lui passerez un vrai moment de partage.
- Avant d’ajouter du piment à votre plat thai, pensez au dicton « votre ami d’aujourd’hui peut être votre ennemi de demain ».
- Avant de payer le prix fort pour une activité, profitez de l’expérience et des bons plans des autres voyageurs.
- La frangipane ne vient pas du frangipanier.
Une réponse
Raballand Brigitte
Melina !!oublie l’éléphant bébé !!!! Le lapin nain c’est quand même plus facile à caser !!
Comme d’habitude j’adore vos commentaires ! Profitez en au maximum ! Dês gros bisous à vous deux
Brigitte